Depuis 2004, le musée Bourdelle invite des artistes vivants à investir librement l’ancien atelier du grand sculpteur, devenu musée. C’est le tour d’Ange Leccia, qui a choisi de venir hanter les lieux de nuit, lampe de poche et caméra au poing. Des salles aux réserves, l’artiste se promène à fleur de peau de statues qu’un modèle vivant nu enlace et caresse. Promenade mystérieuse et sensuelle, le film produit par Ange Leccia ressuscite la mémoire du lieu. Fantôme des modèles venus poser, apparition et disparition des statues dévoilées puis rendues au silence et à l’obscurité, la poésie est au rendez-vous dans ces séquences d’images rythmées par les compositions sonores du plasticien Frédéric Sanchez. Directeur du Pavillon (laboratoire de création du Palais de Tokyo) depuis son ouverture en 2001, Ange Leccia a voulu convier la dizaine de jeunes artistes qui le composent à concevoir un projet commun autour de la notion d’atelier. Une création originale à découvrir en contrepoint.