Ivry Gitlis est un violoniste franco-israélien, né le 25 août 1922 à Haïfa (alors en Palestine mandataire) et mort le 24 décembre 2020 à Paris. Il était ambassadeur honoraire de l'Unesco (1990). Originaires de Kamenets-Podolski, aujourd’hui en Ukraine, les parents d’Ivry Gitlis se rencontrent lors de leur départ pour la Palestine mandataire, où il naît à Haïfa en 1922. Un grand-père chantre de synagogue, un père modeste artisan puis meunier, pas de pression familiale sur ce fils unique: c’est le jeune Ivry qui réclame un violon à l’âge de quatre ans. Son entourage se cotise pour lui offrir l’instrument et les premières leçons. Les progrès sont fulgurants. Il donne son premier concert à sept ans. Ses dons musicaux sont vite remarqués par l’influent Bronislaw Huberman (fondateur de l’orchestre de Palestine) qui encourage l’enfant prodige à travailler en Europe. Ce sera le départ pour Paris, tout d’abord, avec l’expérience en demi-teinte du Conservatoire avec Jules Boucherit, puis à Londres où il travaille avec Carl Flesch, enfin, il reçoit aussi un enseignement particulier avec des géants du violon (Jacques Thibaud et Georges Enesco, tous deux élèves de Martin-Pierre Marsick). À Londres, à l’approche de la guerre, période agitée pour le jeune violoniste, il connaît ses premiers succès devant l’armée britannique tout en se portant volontaire pour travailler dans une usine de munitions. Après la guerre, il fait ses débuts avec l’orchestre philharmonique de Londres et enregistre pour la BBC radio. Puis, au début des années 1950, c’est la découverte des États-Unis et la rencontre avec Jascha Heifetz et le grand pédagogue Théodore Paskus. En 1955, il rentre dans «l’écurie» du plus grand imprésario de l’époque, Sol Hurok, qui fera d’Ivry un symbole, le premier violoniste israélien à aller jouer en URSS. Parallèlement, plusieurs tournées ont lieu à travers les États-Unis avec des chefs comme Eugene Ormandy et George Szell. Viennent ensuite les premiers enregistrements pour relayer les concerts. Ses interprétations des grands concertos du XXe siècle, comme Alban Berg, Igor Stravinsky, Jean Sibelius, Béla Bartók, sont saluées par les plus hautes récompenses en France comme aux États-Unis. Dans les années 1960, c’est le retour à Paris, où Gitlis réside le plus régulièrement entre deux tournées. Il devient un des interprètes les plus demandés de la scène classique internationale et donne des concerts avec les plus grands orchestres. Ses disques d’anthologie, des grandes œuvres de virtuosité du répertoire, sont des succès populaires. Ses apparitions sur les chaînes de télévision sont nombreuses, et il contribue ainsi largement à populariser la musique classique auprès du grand public. En 1974, il accompagne au violon Barbara à son piano dans «Une petite cantate», et qu'il a invitée pour son émission «Top à…» des Maritie et Gilbert Carpentier. Il joue notamment la gavotte de la Partita pour violon seul no 3 de Bach. C’est ainsi qu’en 1981, il tient avec bonheur le rôle de René Vivien, clochard violoniste, dans l’épisode Maigret et l’homme tout seul de la série Les Enquêtes du commissaire Maigret avec Jean Richard (première diffusion le 8 mai 1982). ... Source: Article "Ivry Gitlis" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.